Il y a trois jours, le mercredi soir, j'avais une dette de 0,2 € sur 8,95, une bouteille extra-dry. Le vendeur, à contre-coeur, ayant déjà enregistré l'achat, avait accepté de me laisser partir. Vraiment à regret. Tout en lui témoignait de la perte kooloossaalee qu'il venait de subir sans espoir de restauration intégrale. Car quand bien même je lui réglerai, dès le lendemain, promis, je ne pourrai pas, jamais, l'indemniser pour la douleur de l'attente peut-être interminable, peut-être vaine. Si malgré ce que j'avais dit, je ne revenais pas. Ou si j'attendais 20 ans pour le régler, 1 centime par an ?

Pauvre homme !

Conscient de la laurde responsabilité que j'avais prise en contractant, conscient que la vie d'un homme étéi entre mes mains, je décidai de partir chez la kinée une demi heure plus tôt le lendemain afin de pouvoir faire un détouur par mon bureau de poste ou j'irai chercher de l'argente frais? Pourvu que je lui demancde de relier tout de suis mon billet à un incnnu, ou, miueux à quelqu'un qui figurerait en bonne place sur sa liste de personnes peu amicales voirer franchement hoostiles?

Conscient de la lourde responsabilité que j'avais prise en contractant cette dette, conscient que la vie d'un homme était entre mes mains, je décidai de partir chez la kiné une demi heure plus tôt le lendemain, afin de pouvoir faire un détour par mon bureau de poste, où j'irai chercher de l'argent frais.

(Voilà une expérience d'écriture intéressante. Relisant cela que j'ai écrit hier soir dans un état de grande fatigue, je n'y comprends absolument rien. Rien. "Pourvu que je lui demande de relier tout de suis mon billet à un incnnu, ou, miueux à quelqu'un qui figurerait en bonne place sur sa liste de personnes peu amicales voirer franchement hoostiles?". Continuons, si je comprends, un jour, je vous le dirai.)

Après quoi, j'allai le régler, mettre fin à ce dérèglement que j'avais introduit dans l'ordre du monde.

C'était fermé.

Mer. !

Pendant la semaine, Nicolas est fermé l'après-midi. Pitin ! Et ce soir, je ne pourrais pas passer, je vais aux Voeux du maire du XIè. Tant pis, je ne pourrais pas tenir parole. Heureusement, je suis bien équipé, d'un stylo-bille et d'un bloc. Je laisse un message.

"Je suis venu comme promis vous régler les vingt centimes. Hélas, j'ignorais que c'était fermé l'après-midi. Je repasserais dans les prochains jours. Papy Duchmoll."

Le vendredi, j'y pense parfois.

Le samedi, impossible de retarder plus longtemps, le gars va devenir fou, j'y vais.

- Bonjour ! Oui, monsieur, je peux vous aider ?
- Bonjour. C'est pour les vingt centimes que je vous dois.

- Ah, les vingt centimes ! C'est très correct de votre part d'être passé. Et j'avais trouvé votre petit mot sous la porte glissé d'une main ferme, ni trop près ni trop loin. C'était très courtois. Alors c'est pour moi.
- Ah non !

- Si, si, j'insiste
- Mais non, j'apprécie votre geste mais écoutez espèce de cornichon à triple vessie édulcorée, ne croyez pas que vous allez vous offrir autant de noblesse à si peu de frais. Vous m'avez fait quitter mon domicile uene demi-heure plus tôt pour ne pas risuq risquer d'a d'e d'être en retard chez ma kiné au cas om où o il u i t u y aurait des clients, vous m'avez on on on- ol oc ox c v nb oblid obligé à prendre de l" l'art l'arh l'argent o oi ici ^m ^p plutôt que làç- li lç l! là) là-n lç là-bas, vous m'é m'avr m'avi m'ac m'avez obligé à imaginer l'horrue absoul a l'j l'horrue l'i l'horru l'horru l'horra l'j ' l'j 'l l'horreur climatique qui attendi attend toute cette jeuness jeunesse, des milliers d'enfts d'enfntas enfants promis à une précoce desturction destri destruction, vous ' m'avez obligé à vous laisser un mot, nou vous m'avez obligé à me culpabiliser hier, vous m'avez obligé à passer ce matin, et tout cela, ce serait pour rien ?

(Eh bien, l'être qui a suivi cette discussion jusqu'au bout, en souriant, est exceptionnel.)

- Bon, bon, d'aiccord d'accord, j'aixx accpte accpete accepte.