Sur les champs de bataille, qui encore entend le chant des trompettes ?

Sur les champs de bataille, qui encore entend le cor de Roland ?

Nombre d'entre vous l'ont remarqué : personne.

Seul le bruit des bombes et grenades, canons et mitrailles, mitraillettes et licoptères nous parvient.

Pourquoi ?


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Parce que la Cérulyse® est passée par là.

En ôtant le cérumen des oreilles, elle les débouche, le général, l'officier, le sergent, n'ont plus besoin d'instruments à vents (à bouche que veux-tu !) pour se faire entendre.

D'ailleurs, nous observâmes - rappelez-vous, auditeurs pointilleux - une période transitoire, le temps de montée en puissance de la cérulysation...

Oui, pendant cette ère-là, cet air-là se fit percevoir : moins il y avait de bouchons dans les oreilles, plus il y avait de trompettes bouchées.

Mais bon. Ne désespérons pas, amis du souffle pom-pom plutôt que boum-boum : plus il y aura de djeunes qui continueront à s'exposer aux décibels à fond la caisse (de l'enceinte), plus les tympans s'en tamponneront les osselets, ça va nous faire du sourdoreille en hausse.

(Pour le sourdelacomprenette, c'est pareil, jamais un appareil n'abolira le toquard.)

La cérulysation ne servira plus à rien, et la trompette reviendra en fanfare.

Oui, l'avenir sombrera, quand la Cérulyse® choiera, sans tambours ni... trompettes !


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© P*, Louvre 2017.