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samedi 1 juin 2019

Nous sommes les femmes et les hommes debout. Nous avançons. Place à la République.

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Nous sommes comme l'eau.

Nous sommes légers, nous sommes fluides.

Ici une rivière, là un lac, là une source, là un océan.

Nous avons un cap, celui de notre âme.

Nous avons un horizon, celui d'être ensemble.

Nous partageons, nous échangeons, nous pensons, nous parlons, nous inventons.

Nous ne croyons plus les promesses vides de vos chefs avides.

Nous pouvons travailler en coopérant, en coopératives.

Nous n'avons plus besoin de vos "capitaines d'industries", qui n'ont pas de boussole, qui n'ont pas de carte de la terre qu'ils détruisent, qui n'ont pas de rêve, qui ne veulent pas voyager mais seulement mettre les bateaux en pièces pour les revendre au plus cher.

Nous ne voulons plus soutenir la pyramide, nous n'avons plus besoin de hiérarchies verticales.

Nous n'avons pas de Dieu de recours ou de consolation, nous n'avons pas de vie au-delà de notre amour pour la vie.

Nous sommes comme l'eau.

Nous ne sommes pas les premiers, nous ne sommes pas les derniers.

Nous avançons.

Nous n'avons pas besoin de vos investisseurs prédateurs, ils nous volent le meilleur, ils nous jettent au pire, arrêtez-les, chassez-les, qu'ils partent.

Vos immigrés millardaires nous appauvrissent alors que les immigrés pauvres agrandissent notre humanité, nos métissages, notre histoire.

Nous n'avons plus besoin de vos combats marchands, de vos guerres de pouvoirs et de territoires.

Nous ne voulons plus de vos formatages, nous sommes singuliers.

Nous construisons autrement.

Nous sommes chacun, nous sommes des gouttes d'eau, nous sommes l'océan.

Nous noierons votre violence permanente, votre terrorisme financier, votre faillite immense et frauduleuse dans l'histoire du monde.

Nous n'avons plus besoin de vous.

Nous vous inonderons de nos rêves, nous ferons autre chose, nous ferons autrement, nous nous ferons les uns les autres.

Notre intelligence vaut mieux que votre cupidité.

Notre bienveillance vaut mieux que vos armes.

N'importe quel enfant affamé vaut mieux que votre argent qui le tue.

Les justes font avancer l'humanité que vous avez écrasée, même en vous.

Nous pensons par nous-mêmes, nous décidons par nous-mêmes, nous nous défendrons par nous-mêmes.

Nous ne cesserons plus de revenir.

Nous sommes la pluie de ce monde que vous avez asséché.

Nous sommes les femmes et les hommes debout.

Nous sommes l'eau, nous avancerons dans chacune de vos fuites, nous vous poursuivrons.

Nous vous sauverons de vous-mêmes et de vos méfaits sur notre maison commune, puis nous vous porterons aussi.

Nuits debout.

Nous sommes debout la nuit.

Philippe Dohy


7 avril 2016, Paris République, lors de Nuit Debout.


© photo Bozena Lukazik

Réédition de ce billet paru ici en avril 2016. Trois ans déjà, trois ans seulement. "Comme un bruit qui court" (excellente émission de France Inter), à nous de faire bouger le monde, avec la patience de l'eau.

jeudi 21 avril 2016

"n'hésitez pas à nous envoyer vos vidéos"




Une nouvelle vidéo (cliquer sur le lien ci-dessous) nous a été envoyée, elle capte parfaitement l'ambiance de la Nuit Debout à Paris. En Région, n'hésitez pas à nous envoyer vos vidéos que les Parisiens prennent un peu exemple sur ce qui se fait chez vous !


lundi 18 avril 2016

place à la République place de la République

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© photo Philippe Dohy

mercredi 13 avril 2016

(copie d'un commentaire sur Élysée – Présidence de la République française, facebook, coquilles incluses ;) )

Paris, le mercredi 13 avril 2016.

Monsieur le président de la République,

Comment pourriez-vous mettre fin à l'horreur administrative qui bloquent toute l'activité des créateurs et des entrepreneurs, des médecins et des hôpitaux, des chercheurs et des enseignants, des paysans et des élus eux-mêmes, etc. ?

Evidemment, ce mille-feuilles administratif est une magnifique source de profit pour les conseillers divers, les avocats d'affaires, les assurances, mutuelles, caisses de retraites, les grandes entreprises (qui ont les moyens d'avoir des employés pour constituer, démêler, suivre les dossiers, analyser les réglementations, etc., et d'ainsi triompher toujours plus des PME ne pouvant "suivre" les dizaines de milliers de feuilles...), etc.

C'est aussi une splendide source de pouvoir pour les énarques, les hauts-fonctionnaires (et les petits parfois), et la fonction publique en général. La plus impliquée politiquement et syndicalement... bien davantage que dans le privé. L'administration étouffe la France, au point d'étouffer l'administration elle-même.

Que voulez-vous faire contre cela ? Le voulez-vous ? Jusqu'à présent, le "choc de la simplification" l'a davantage choquée que simplifiée, hélas, mille fois hélas. Ces charges-là sont bien plus lourdes que les charges sociales ou fiscales. Ce n'est pas d'abord l'argent qui vous, et nous, sauvera, ce n'est pas la déréglementation libérale non plus, mais la simplification réelle des "procédures & paperasseries", simplification conçue AVEC tous ceux qui sont concernés.

Retirer autant de pouvoir aux grands ou petits chefs et réduire des sources de gains énormes pour certains demande une volonté et une intelligence exceptionnelles. Mais plus encore l'appui de toutes les collectivités impliquées. C'est aussi cela l'esprit de #NuitDebout. Le voulez-vous ? Vous préférez pourtant les décisions et consensus collectifs que les autoritarismes désuets. Il n'est pas trop tard, il suffirait de le vouloir vraiment.

Bien respectueusement,

Philippe Dohy.

dimanche 10 avril 2016

(message perso sur la nuit on peut rêver)

Chère amie,

Si tu peux le trouver (je l’ai vu sur Netflix), essaie de regarder ce documentaire brillant et très intelligent, captivant >

"Inégalité Pour Tous"

« Ancien secrétaire au Travail sous la présidence de Bill Clinton et actuel professeur à l’université Berkeley, Robert Reich soutient avec ferveur depuis toujours que l’accroissement des inégalités salariales constitue l’une des menaces les plus graves pour l’économie et la démocratie. Analysant les origines de cette situation et ses conséquences à court terme, il pointe également les nombreux défis à relever avec cette facilité déconcertante qui lui est propre : celle de rendre accessible à tous des principes d’une grande complexité.

Pourquoi et comment l’accroissement insensé des revenus d’une infime minorité des plus riches, conjugué avec la fragilisation des classes moyennes, constitue la plus grande menace pour l’économie et la démocratie ? Certes, la leçon d’économie que développe ici Robert Reich n’est pas des plus réjouissantes pour qui ne verrait dans l’organisation de nos sociétés que beauté et justice. Mais paradoxalement, en expliquant pourquoi cette hausse des inégalités salariales aux Etats-Unis représente un vrai fléau pour le pays, Robert Reich apporte une forme de réconfort et d’élan à ceux qui, comme lui, pensent que le fonctionnement actuel de l’économie est de plus en plus bancal. » © texte de Mr Mondialisation

Sinon, il y a aussi ces deux films en anglais qui sont bien paraît-il, mais que je n’ai pas réussi à suivre sans les sous-titres ; ce qui ne te posera pas de problème, tu me raconteras >

1/ In this hard-hitting documentary about the perils and promises of globalization, Nobel laureate Joseph E. Stiglitz takes a tour of the world showing us how it can be made to work. Interviews with the president of Ecuador, African tribesmen, South American oil workers, angry farmers in India and the former president of Botswana reveal some of the paradoxes of our day--that while globalization is helping some countries, it has proved a disaster for others.

Beginning in his hometown of Gary, Indiana--where Inland Steel was sold to an Indian conglomerate, Stiglitz points out the supreme irony: that Mayor Rudy Clay, is now traveling to China in the hope that Chinese businessmen will invest in the devastated city and create jobs for his citizens who have lost theirs as the US steel mills were undercut by cheaper prices in Korea.

As we travel the globe, Stiglitz explains that globalization is not only a story of environmental disaster and pressure on wages and working standards. There are countries, such as China and India, which have managed globalization well and have found ways to make it work.

This illuminating documentary - featuring one of the great minds of the twentieth century - is ultimately a message of hope. Governments who are aware of the potential dangers of unfettered markets, environmental degradation and the limits to free trade can choose a path that works for them and that will ultimately benefit hundreds of millions of people around the world. >

https://vimeo.com/153222282

2/ The impact of inequality on societies is now increasingly well understood - higher crime, health problems and mental illness, lower educational achievements, social cohesion and life expectancy. But what are the causes of inequality, why is it growing so rapidly, and how is it affecting the economy?

These are the questions Nobel Prize-winning economist Joseph Stiglitz, professor at Columbia University, will discuss in a presentation of his latest book, The Price of Inequality: How Today's Divided Society Endangers Our Future. In this talk, Stiglitz will discuss how, left to their own devices, markets are neither efficient nor stable, and will tend to accumulate money in the hands of the few. He will also demonstrate how government policies and political institutions, far from countering these trends, often enhance them, and that politics frequently shapes markets in ways that advantage the richest over the rest. This in turn weakens democracy and the rule of law by putting more and more political power in the hands of the wealthy. Beyond these social and political costs, however, inequality has grave consequences for the economy. Moving money from the middle and bottom of society to the top-as has increasingly been happening-stifles entrepreneurship, produces slower growth and lower GDP, and also even destabilizes the economy.

Throughout the course of the evening, Stiglitz will illuminate how the growing inequality in America and many other countries is not only unfair, but also unwise. The talk will also strike a hopeful note, arguing that the current trends are in no way inevitable and he will put forth the concrete set of reforms that he proposes in his book, which would create an economy with less inequality and more growth and opportunity. These are vital issues for an election year in a country that is still struggling to get its battered economy back on track.

The presentation will be followed by a discussion between Joseph Stiglitz, Michael Cohen, director of the New School Graduate Program in International Affairs and Teresa Ghilarducci, Bernard L. and Irene Schwartz Chair in Economic Policy Analysis and director of the Schwartz Center for Economic Policy Analysis at The New School, moderated by New School president David Van Zandt.

The New School, a university in New York City, offers distinguished degree, certificate, and continuing education programs in art and design, liberal arts, management and policy, and the performing arts. >

https://www.youtube.com/watch?v=rVF...

Bises très chère,
et on s'en reparle
à la place de la Lune,

Philippe

jeudi 7 avril 2016

Liberté, Egalité, Fraternité. Libération, Equité, Fantaisie.

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mercredi 6 avril 2016

place à la République place de la République

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Mercredi 37 mars 2016, la réalité continue.