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jeudi 2 mars 2017

Pourquoi suis-je tellement affecté par cette affaire Fillon ?

"Pourquoi suis-je tellement affecté par cette affaire Fillon ? Au point qu'elle absorbe soudain, vous le voyez, l'essentiel de mon blog et de cet Antiroman naissant."

C'est la question que je posais il y a un mois, le 1 février, je la réédite ci-dessous. Depuis, je n'y ai pas encore répondu. J'ai relu ce texte. Rien à changer. Rien n'a changé, sauf en pire.

Depuis hier, où fut annoncée la convocation de Fillon le 15 mars, et sa décision de ne pas quitter les sables mouvants où il s'enfonce et nous enlise, j'en suis encore plus assommé. C'est très curieux, cette sensation d'étouffement accru, de poids accablant, dès lors de recherche de sens ; ou de distraction.

Peut-être n'est-ce pas curieux. Peut-être que la première fonction, physiologique, de la Justice est d'aérer le langage, de lui permettre de circuler. La justice comme source de justesse, et réciproquement. "Assassinat politique" dit-il ? Il vole des millions au peuple puis se décrète injustement accusé.

Peut-être que si le pouvoir judiciaire n'était pas aussi famélique et dépendant de l'argent que lui compte chichement le pouvoir exécutif, peut-être que, de manière générale, il faudrait moins de psy, d'anxiolytiques et d'antidépresseurs.

On peut rêver.

A condition de pouvoir dormir, un peu.

Merci au Canard de veiller sur nous.

Son coin-coin est une berceuse.

Et son coin-coin est un réveil.


Réédition du 1 février. < 2017/03/02/Pourquoi-suis-je-telleme... >

Pourquoi suis-je tellement affecté par cette affaire Fillon ? Au point qu'elle absorbe soudain, vous le voyez, l'essentiel de mon blog et de cet Antiroman naissant.

Je n'ai jamais souhaité qu'il devienne président de la République. Je n'aurais jamais voté pour lui. Je n'ai même jamais pensé qu'il fût particulièrement "honnête". Et j'avais découvert son profond cynisme lorsqu'il fit expulser à Kaboul trois ou quatre Afghans notoirement anti Talibans, les condamnant ainsi froidement.

Je trouvai aussi son programme ultra-libéral très inquiétant et susceptible de nous entraîner rapidement dans un scénario à la grecque, où les restrictions étranglent la croissance déjà trop faible donc augmentent la dette donc les intérêts de la dette donc le déficit public, ce qui finit par accroître les privatisations au profit des financiers prêteurs.

Fillon ne travaille pas pour l'Etat mais pour ses riches "amis". Lui-même comme député n'a rien fait et a gagné pendant ce temps-là des centaines de milliers d'euros avec son cabinet conseil qu'il a créé juste entre les présidentielles et les législatives. Comme sénateur non plus, il ne travaillait guère. Député fictif, sénateur fictif, assistants fictifs...

Peut-être que ce qui me révolte, c'est la complaisance de nombreux médias qui répètent sa défense visiblement mensongère sans la critiquer.

Ainsi, hier mercredi, ce propos de Fillon "C'est un coup d'Etat institutionnel". Les médiateux répètent cela sans résistance, sans réticence, sans en démonter l'absurdité et l'énormité. Et ils bouchent ainsi la place à de vrais journalistes. Ils diront que ce n'est pas leur rôle ? Qu'ils ne doivent pas prendre parti ?

Sa femme n'a rien fait, dit-il ; ils ont seulement détourné ensemble de l'argent public, et avec deux de leurs enfants, des centaines de milliers d'euros. A moins qu'elle n'ait pas su qu'elle avait des contrats de travail fictif, des bulletins de paie pour rien, et qu'elle n'ait pas vu les centaines de milliers d'euros qui entraient sur le compte ?

Bon, OK, ça, je le sais à cause des journalistes qui font leur boulot.

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Mais revenons à la question principale de ce billet, c'est le cas de le dire : pourquoi suis-je tellement affecté par cette affaire Fillon ?

Pourquoi sommes-nous d'ailleurs si nombreux à l'être ? Nicolas Demorand qui animait ce mercredi soir un "Téléphone sonne" sur cette affaire disait n'avoir jamais reçu autant de coups de fil et de tweets depuis qu'il produit cette émission. Une avalanche.

Est-ce parce que derrière la monstrueuse bête marine ne se réjouit que davantage ?

Je ne sais pas. Je n'y comprends rien de ce que j'éprouve. Je ne pense pas du tout "tous pourris". Je sais qu'il y a des élus plutôt honnêtes voire très honnêtes autant que possible, et que le métier de politicien est très compliqué puisqu'il faut défendre à la fois les intérêts de la chèvre et du chou.

Je ne sais pas. Peut-être est-ce à cause de la férocité du pouvoir qui apparaît ainsi, encore, et davantage au grand'jour. Pendant que la majorité lutte et travaille, quelques personnages (Sarkozy court encore, entre ou devant les juges) sont d'une arrogance extravagante. Les lois ne les concernent pas. Elles n'existent même pas et ne leur servent qu'à régler le ballet des apparences.

Peut-être est-ce à cause de l'angoisse collective que suscite cette oligarchie qui a tant de pouvoir et en veut encore plus, qui se met à la place des dieux, pour pouvoir nous dominer, nous posséder, nous briser en morceaux serviles. Des dieux sans bonté, sans bienfaits, sans bienveillance.

Rappelons-nous une fois de plus ce que dit le banquier Goldman Sachs, l'un des amis d'amis de Fillon, sinon dans les faits du moins dans la proximité idéologique : "Je suis Dieu. Je suis le Maître du Monde".

Peut-être avons-nous l'impression diffuse que Fillon se prend pour l'un des maîtres du monde ? Si lui aussi était "acquitté", comme Christine Lagarde, comme Eric Woerth, etc. quelle nouvelle catastrophe morale et sociale cela serait-il ? Certes, enfin, espérons, il se retirera avant de se faire écraser, espérons, à la présidentielle. Mais ce n'est pas pour autant qu'il devra rembourser les sommes indûment perçues ni même qu'il sera condamné à quoi que ce soit.

Peut-être est-ce cela qui nous travaille, la hantise de l'arbitraire le plus pur.

Pourquoi ?

Attendons l'émission de ce jeudi soir, l'interview anglaise, en 2007, de Pénélope Fillon qui passera ce soir dans Envoyé Spécial sur France 2, pour y voir plus clair dans cette affaire mais surtout pour y voir plus clair en nous et ces émotions si particulières qu'elle suscite.

"A propos de son mari : "Je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre-là", affirmait Penelope Fillon en mai 2007 > clic > © http://www.francetvinfo.fr/politiqu...

URL raccourci de ce billet > https://lc.cx/JP3x

mercredi 1 février 2017

Pourquoi ?

Pourquoi suis-je tellement affecté par cette affaire Fillon ? Au point qu'elle absorbe soudain, vous le voyez, l'essentiel de mon blog et de cet Antiroman naissant.

Je n'ai jamais souhaité qu'il devienne président de la République. Je n'aurais jamais voté pour lui. Je n'ai même jamais pensé qu'il fût particulièrement "honnête". Et j'avais découvert son profond cynisme lorsqu'il fit expulser à Kaboul trois ou quatre Afghans notoirement anti Talibans, les condamnant ainsi froidement.

Je trouvai aussi son programme ultra-libéral très inquiétant et susceptible de nous entraîner rapidement dans un scénario à la grecque, où les restrictions étranglent la croissance déjà trop faible donc augmentent la dette donc les intérêts de la dette donc le déficit public, ce qui finit par accroître les privatisations au profit des financiers prêteurs.

Fillon ne travaille pas pour l'Etat mais pour ses riches "amis". Lui-même comme député n'a rien fait et a gagné pendant ce temps-là des centaines de milliers d'euros avec son cabinet conseil qu'il a créé juste entre les présidentielles et les législatives. Comme sénateur non plus, il ne travaillait guère. Député fictif, sénateur fictif, assistants fictifs...

Peut-être que ce qui me révolte, c'est la complaisance de nombreux médias qui répètent sa défense visiblement mensongère sans la critiquer.

Ainsi, hier mercredi, ce propos de Fillon "C'est un coup d'Etat institutionnel". Les médiateux répètent cela sans résistance, sans réticence, sans en démonter l'absurdité et l'énormité. Et ils bouchent ainsi la place à de vrais journalistes. Ils diront que ce n'est pas leur rôle ? Qu'ils ne doivent pas prendre parti ?

Sa femme n'a rien fait, dit-il ; ils ont seulement détourné ensemble de l'argent public, et avec deux de leurs enfants, des centaines de milliers d'euros. A moins qu'elle n'ait pas su qu'elle avait des contrats de travail fictif, des bulletins de paie pour rien, et qu'elle n'ait pas vu les centaines de milliers d'euros qui entraient sur le compte ?

Bon, OK, ça, je le sais à cause des journalistes qui font leur boulot.

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Mais revenons à la question principale de ce billet, c'est le cas de le dire : pourquoi suis-je tellement affecté par cette affaire Fillon ?

Pourquoi sommes-nous d'ailleurs si nombreux à l'être ? Nicolas Demorand qui animait ce mercredi soir un "Téléphone sonne" sur cette affaire disait n'avoir jamais reçu autant de coups de fil et de tweets depuis qu'il produit cette émission. Une avalanche.

Est-ce parce que derrière la monstrueuse bête marine ne se réjouit que davantage ?

Je ne sais pas. Je n'y comprends rien de ce que j'éprouve. Je ne pense pas du tout "tous pourris". Je sais qu'il y a des élus plutôt honnêtes voire très honnêtes autant que possible, et que le métier de politicien est très compliqué puisqu'il faut défendre à la fois les intérêts de la chèvre et du chou.

Je ne sais pas. Peut-être est-ce à cause de la férocité du pouvoir qui apparaît ainsi, encore, et davantage au grand'jour. Pendant que la majorité lutte et travaille, quelques personnages (Sarkozy court encore, entre ou devant les juges) sont d'une arrogance extravagante. Les lois ne les concernent pas. Elles n'existent même pas et ne leur servent qu'à régler le ballet des apparences.

Peut-être est-ce à cause de l'angoisse collective que suscite cette oligarchie qui a tant de pouvoir et en veut encore plus, qui se met à la place des dieux, pour pouvoir nous dominer, nous posséder, nous briser en morceaux serviles. Des dieux sans bonté, sans bienfaits, sans bienveillance.

Rappelons-nous une fois de plus ce que dit le banquier Goldman Sachs, l'un des amis d'amis de Fillon, sinon dans les faits du moins dans la proximité idéologique : "Je suis Dieu. Je suis le Maître du Monde".

Peut-être avons-nous l'impression diffuse que Fillon se prend pour l'un des maîtres du monde ? Si lui aussi était "acquitté", comme Christine Lagarde, comme Eric Woerth, etc. quelle nouvelle catastrophe morale et sociale cela serait-il ? Certes, enfin, espérons, il se retirera avant de se faire écraser, espérons, à la présidentielle. Mais ce n'est pas pour autant qu'il devra rembourser les sommes indûment perçues ni même qu'il sera condamné à quoi que ce soit.

Peut-être est-ce cela qui nous travaille, la hantise de l'arbitraire le plus pur.

Pourquoi ?

Attendons l'émission de ce jeudi soir, l'interview anglaise, en 2007, de Pénélope Fillon qui passera ce soir dans Envoyé Spécial sur France 2, pour y voir plus clair dans cette affaire mais surtout pour y voir plus clair en nous et ces émotions si particulières qu'elle suscite.

"A propos de son mari : "Je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre-là", affirmait Penelope Fillon en mai 2007 > clic > © http://www.francetvinfo.fr/politiqu...

vendredi 20 mars 2015

Moi président absurde, je vous le demande : Pourquoi voter dimanche prochain ?


"Résumons : les Français sont appelés aux urnes les 22 et 29 mars pour des cantonales, rebaptisées départementales, qui vont élire des couples dont on ignore ce qu'ils feront dans une collectivité dont on ne sait plus quelles sont les compétences et si elle sera ou pas condamnée à disparaître.

Si cela ne leur donne pas envie de voter massivement, c'est à désespérer des réformes."

© Canard enchaîné du 11 mars 2015, page 3, Départementales : des électeurs sourds et des candidats aveugles.

dimanche 6 mai 2012

Quand un malaise tombe à pic, une source tombe à l'eau.

Le corps de l'ancien ministre libyen du pétrole est retrouvé dans le Danube, à Vienne.

VIENNE — Le corps de l'ancien ministre libyen du pétrole et proche du dictateur déchu depuis décédé Mouammar Kadhafi, Choukri Ghanem, mort dimanche à Vienne où il s'était exilé, a été retrouvé dans le Danube, a annoncé la police.

Le cadavre de cet homme de 69 ans a été découvert dans le fleuve vers 08H40 (06H40 GMT) par un passant, selon un communiqué de la police.

L'agence de presse autrichienne APA citant un expert de l'islam, Amer al-Bayati, qui lui-même se référait à la famille du défunt, avait dans un premier temps indiqué qu'il avait été retrouvé mort dans son appartement, apparemment victime d'une crise cardiaque.

Aucun signe de violence n'a été relevé sur le corps, a indiqué un porte-parole de la police viennoise, Roman Hahslinger. "Il est possible qu'il ait été pris d'un malaise et qu'il soit tombé à l'eau", a-t-il dit.

Une autopsie va être réalisée pour déterminer les causes du décès.

L'ancien proche de Mouammar Kadhafi avait rompu avec le dictateur en mai 2011 et s'était installé à Vienne, une ville qu'il connaissait bien pour y avoir très souvent résidé pour les réunions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont le siège est dans la capitale autrichienne.

Il avait aussi un domicile fixe dans un quartier situé près du siège des Nations unies à Vienne, sur les bords du Danube, non loin du lieu où son corps a été retrouvé. Par ailleurs, ses deux filles ont, croit savoir APA, la nationalité autrichienne.

Selon la police, il avait également un bureau dans le centre-ville.

Choukri Ghanem avait été le chef du gouvernement de 2003 à 2006 et ministre du pétrole, ainsi que président de la société d'état pétrolière, de 2006 à 2011.

Selon la famille, citée par Amer Al-Bayati, les obsèques pourraient avoir lieu en Libye.

Edwy Plenel Très bonne question, et nous allons mettre en ligne, à 13 heures, un article d’enquête depuis Vienne (Autriche) sur ce décès qui, selon nous, est d'évidence criminel. Cette affaire est très lourde car elle est au cœur des secrets de deux Etats, la Libye et la France. Les protagonistes, côté libyen, sont le tout premier cercle de Kadhafi : Bachir Saleh, Moussa Koussa, Senoussi, l’ex-Premier ministre dont nous avons recueilli le témoignage et qui est en prison, et enfin cet homme clé, mort dans la nuit de samedi à dimanche à Vienne, juste quelques heures après nos révélations.

C’est lui qui détenait tous les secrets du pétrole libyen et nous avions parlé de lui dans un des volets de nos révélations franco-libyennes concernant Total. Il se dit qu’il détenait des preuves qui auraient pu nous intéresser. Bref, nous nous disions qu’en dehors de Kadhafi, il manquait des cadavres dans cette histoire digne d’un roman d’espionnage. Et voilà, juste après nos dernières révélations, il y en a un…

T. La somme évoquée dans le document Mediapart (50 millions) semble disproportionnée pour une campagne, qui coûte je crois autour de 25 millions. Du coup on se pose la question de la destination d’une pareille somme, si du moins elle a été versée. Non ?

samedi 5 mai 2012

les bonnes nouvelles du dernier carré des fidèles du président

Fillon : Les carottes sont cuites.

Baroin : C'est foutu.

Un ministre anonyme : Il a pris un coup sur la tête.

Raffarin : On n'a plus aucune chance.

Copé : On a perdu.

Frédéric Mitterrand : J'ai déjà commencé
à recaser mes collaborateurs.

Sarkozy : Un handicapé, qu'est-ce que c'est, finalement ?
C'est quelqu'un de normal qui n'a pas eu de chance.

jeudi 9 février 2012

Bonne Nouvelle :-)

"En dépit de ses dénégations, le 2 février sur France 2, Francois Fillon est, selon ses proches, "de plus en plus pessimiste" en ce qui concerne les chances de Sarko.

"C'est quasiment plié," estime-t-il, "et je dis ça non seulement parce que je vois bien les sondages, mais aussi parce que je constate le désamour entre Nicolas et les Français. Un désamour dû au côté bling-bling péremptoire du début du mandat.

Depuis, il n'a pas réussi à reconquérir le coeur des Français. Il a beau faire des déclarations, ça ne marche pas. Il n'y arrive pas. Le rejet sur sa personne est beaucoup plus important qu'il ne veut bien l'avouer."

Conclusion, toutjours de Fillon : "Sarko, il est vrai est une bête de campagne. Et il n'y a que lui qui peut renverser la situation. Maintenant, est-ce encore possible ? C'est une autre question."

La réponse est dans la question."

© mercredi 8/2/12,
La Mare aux Canards,
c'est moi qui souligne.

Bonne Nouvelle :-)

"Claude Goasguen, député UMP du XVIè arrondissement de Paris,
ne croit plus aux chances de Sarkozy à la présidentielle.

Explication : "Même moi, je vois sur le terrain, dans le XVIè, que les gens ne veulent plus de Sarko. Ce n'est pas l'alternance qu'ils veulent, il ne veulent plus de lui. Son image ne passe plus. Je crois qu'on a perdu parce que cela va être vraiment difficile de remonter."

Si même les éclecteurs de Neuilly- Auteuil-Passy trahissent !"

© mercredi 8/2/12,
La Mare aux Canards,
c'est moi qui souligne.

vendredi 5 août 2011

les drônes du Figaro

pigeon_camera.jpg

© photo Chablis

"La décision prise par Sarko de confier à Serge Dassault la commande de sept drones (avions sans pilote) a hérissé le poil des militaires concernés. D'autant qu'ils étaient nombreux, de haut en bas de la hérarchie, à avoir déconseillé ce choix en faveur d'un goupe ami du pouvoir. Au premier rang, l'amiral Guillaud, chef d'état-major des armées."

(...)

"Un général confie au Canard : Prétendre défendre ainsi la "souveraineté nationale" n'est vraiment pas sérieux. Ce drone israélien, livré avec retard, coûtera trois fois plus cher que le Reaper américain, drone produit, lui, en grande série.

(...)

"La faveur, très politique, accordée au groupe Dassault à quelques mois de la campagne présidentielle n'a guère ému, jusqu'à présent, les politiques, opposition comprise. Aucune remarque sur l'absence d'appel d'offres, ce qu'exige pourtant le Code des marchés publics. Et aucune consultation du Parlement."

(...)

© Claude Angeli, Le Canard enchaîné du mercredi 3 août 2011, p3.

NB - Serge Dassault, sénateur UMP, président de la société du Figaro SA et PDG du Groupe Dassault, a expliqué sur France Inter le vendredi 10 décembre 2004, et dans le Monde daté du 13 décembre 2004, que les journaux doivent diffuser des « idées saines », car « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche ».

© http://fr.wikipedia.org/wiki/Socpresse

mardi 28 décembre 2010

François Fillon

Moment amusant au Conseil des ministres du 15 décembre 2010.

Le chef de l'Etat se félicite de sa relation avec la chancelière allemande :

- On est absolument sur la même longueur d'onde avec Angela, sur tout ce qui concerne la gouvernance européenne.

Fillon se marre et s'écrie :

- Le problème avec vous, monsieur le Président, c'est que, chaque fois qu'Angela hoche la tête, vous croyez qu'elle vous dit oui.

Voilà une rélexion plutôt insolente que le Premier ministre ne se serait sans doute pas permise avant le dernier remaniement. Preuve que les temps ont bien changé, et le rapport de forces aussi.

© 22 XII 10 p2