La nature du pouvoir, c'est facile.

C'est primaire, c'est binaire,
c'est une question de NON.

Plus j'ai de pouvoir,
plus je puis dire NON (efficacement)
mais aussi dire NON à ce que l'on me dise NON.

En général, l'être humain préfère qu'on lui dise OUI. Son humanité, et son raffinement humain, quelle que soit sa classe sociale, dépend de sa capacité à accepter la frustration du NON de l'autre et à ne pas lui imposer ses volontés ou désir malgré lui. Armes, viols, dictatures… ne sont que des cas extrêmes.

Dans la vie de tous les jours, les micropouvoirs sont ainsi plus facilement repérables. Le degré de pouvoir serait même presque mesurable techniquement. Il suffirait dans une relation de décompter les lieux du OUI et du NON pour l'un et pour l'autre. Relation conjugale ou professionnelle ou politique… Tracez quatre colonnes, disons six avec les peut-être.

Exemple. Le président nous dit NON (je ne vous écouterai pas) tous les jours mais nous ne pouvons lui dire NON qu'une fois tous les 5 ans. Ou un peu plus, si affinités frondeuses voire révolutionnaires ;)

Question. Pourquoi le NON pose-t-il autant de questions ? Serait-ce parce que, enfant, nous avions moins "le droit de dire NON" à nos parents que l'inverse ? D'où la fameuse période enfantine du "non à tout" ?

Propositions (re)découvertes grâce à la microanalyse ;)