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Un chat torturé, la pieuvre brune des fachos...

Les deux suscitent l'indignation, mais aussi les dizaines de mauvaises nouvelles chaque semaine.

Personnellement, ma capacité d'indignation fond comme la banquise, je vais devoir prendre davantage de magnésium et de vitamines C et D pour pouvoir continuer à râler vigoureusement.

Une heure sur facebook, et ça bombarde de tous les côtés, tous les pays, tout le monde, manifs, pétititions, révoltes, répressions, agressions, crises, injustices, dépression, casse sociale, massacre des ressources...

Environnement ? cassé, bombé. Tolérance, bombée. Etrangers, bombés. Afrique, bombée. Poissons, requins, baleines, thinocéros, éléphants, bombés. Pauvres, bombés. Amazone, bombée. Chiens chinois, torturés, bombés.

Au milieu de tout ce monde, tout bombé, tout cassé, une seule chose, un seul objet, un seul être subsiste : le chat d'internet. Encore mieux que le vrai car éternel.

Icône coloriée, variée, polymorphe et sacrée. Le chat, doux mais mystérieux, intelligent mais gaffeur, sauvage mais domicilié, félin dangereux mais ronronneur gracieux.

Un chat, tout le monde sait ce que c'est, c'est concevable, cela peut même se toucher, être sauvé.

Alors que des milliers de casseurs et de bombeurs, parmi des dizaines de nouvelles cassées, c'est trop.

Alors quand un débile urbain jette un chat en l'air (comme un petit rural le fait depuis des siècles), non. Et quand en plus, il le tape contre un mur, c'est insupportable. C'est un insupportable accessible, en quelque sorte.

Cette indignation-là devient le concentré et l'expression de toutes les indignations.

Pas touche à mon icône.

Et bientôt l'iCône 666.

© photo biorussia

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