DIA, ex Ed, est une chaîne de superettes en région parisienne. Une technique habile y est en usage, du moins dans ceux de leurs magasins que j'ai pu étudier.

  • Afficher tous les prix sur des étiquettes de papier ; appelons-les "prix étiquettes".
  • Changer chaque jour par informatique centrale, depuis le centre, le prix de près de mille références, pour des dizaines de magasins. Sur certains "gros" articles (au-dessus de quinze euros), la hausse peut être parfois d'un euro.
  • Ce prix informatique est automatiquement appliqué par les caisses sans nécessiter d'intervention humaine.
  • Mais les prix étiquettes doivent être changés manuellement (listings, découpages, etc.) par le personnel.
  • Et le personnel doit non seulement changer ces prix mais aussi déballer les palettes, tenir les caisses, nettoyer le magasin, enlever les produits périmés, etc.
  • Mais les effectifs en personnel sont de plus en plus réduits. Tel magasin DIA qui devrait avoir huit salariés, n'en a plus que quatre depuis longtemps.
  • Donc ils n'ont pas le temps de changer chaque jour les prix étiquettes modifiés, ou pas le temps de tous les changer.
  • Donc il y a souvent des écarts entre le prix étiquette annoncé aux clients (ou prix qui n'est tout simplement plus affiché, c'est plus rapide de l'enlever que de le remplacer) et le prix informatique qui leur est facturé.
  • Comme le plus souvent, il ne s'agit que de quelques centimes, le client, qui vérifie rarement son ticket et se rappelle encore plus rarement des prix étiquettes, préfère souvent ne rien dire que de se lancer dans un processus de remboursement qui peut durer un quart d'heure (appel du chef, "vérification" en rayon, annulation, réenregistrement...).
  • Heureusement, bonne nouvelle, le personnel du magasin est intéressé au Chiffre d'Affaires.

Paris, janvier 2013.