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La tactique a été abondamment utilisée par Dominique de Villepin,
et bien d'autres avant lui.

Quand les ennuis judiciaires se rapprochent, le politicien inquiet, et à juste titre, jette une petite bombe médiatique pour avertir les dirigeants en place :

Attention, regardez, comme j'ai encore de l'influence, comme les journaux-perroquets s'empressent de me commenter, et les autres de me critiquer en me prenant au sérieux. En quelques phrases, je crée le ramdam. Imaginez si j'en disais davantage, vous seriez bien embêtés.

Ma capacité de nuisance contre vous reste supérieur à la capacité de nuisance des juges contre moi. Alors dites leur de freiner, ralentir, transférer, recommencer, classer, jeter. Hihi.

Sarko a dit une énorme çonnerie en demandant, avec son héros BHL, une intervention militaire française immédiate en Syrie. Et il est le premier à savoir que c'est idiot de dire cela (et se contredire lui-même), puisqu'il l'a fait exprès.

Dire une immense çonnerie en plein mois d'août était pour lui le meilleur moyen de faire parler de lui, dans le registre politique (qu'il allait abandonner pour toujours, disait-il). Ou alors, il est vraiment bête.

Mais dans les deux cas, on voit à quel point c'est un bonheur d'en être débarrassé à la tête de l'Etat, et à quel point ce serait encore un plus grand bonheur si les juges arrivaient à faire condamner pour ses nombreux agissements illégaux le défenseur de la "peine plancher" et de la morale, mais exclusivement pour les pauvres.

Bref, la meilleure réponse du pouvoir socialiste pour échapper à ce chantage, pitoyable mais pas sans dégâts possibles sur l'opinion peu avertie, serait d'accélérer les investigations judiciaires sur le sujet, de leur donner davantage de moyens.

© photo novopress.info

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