Il est statistiquement certain qu'il y aura une catastrophe nucléaire en France, d'autant plus que certaines centrales ont dépassé l'âge limite ; et que la maintenance d'EDF est sous-traitée et maltraitée, pour des profits financiers plutôt que de sécurité.

On ne sait pas quand aura lieu cette catastrophe gigantesque mais elle fera des (dizaines de) milliers de morts, de blessés graves et d'irradiés. Donc, être contre le nucléaire maintenant, c'est comme être contre la peine de mort en 1981. Et c'est aussi courageux.

Moscovici trouve que Mélanchon fait le jeu de la droite en disant que Hollande est "un capitaine de pédalo dans la tempête". Mais Hollande lui-même fait le jeu de la droite en maintenant l'EPR et en refusant de sortir du nucléaire.

Bref, les propos de Mélanchon sont infiniment moins graves que ceux de Hollande. Et si Hollande fait à ce point le jeu de la droite, comme un brave technocrate rassurant les robots-marchés, on ne voit pas pourquoi il en appellerait encore à la gauche pour le soutenir. Nous n'avons pas besoin de quelqu'un de plus qui nous trahisse, fut-il du PS.

Vaut-il mieux payer l'électricité moins cher en étant mort ou plus cher en étant vivant ?

© photo Chablis