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Des traders installés à Londres depuis des années avec des salaires mirobolants et qui ont été brusquement licenciés se rappellent soudain l'intérêt du filet social français. Il leur suffit de travailler une journée (par exemple chez MacDo, où pullulent les micro-contrats), pour déclencher leur droit à indemnisation et toucher des sommes allant jusqu'à 6.400 euros par mois (pendant 2 ans) sans jamais avoir cotisé un kopeck.

Bercy confirme l'existence du phénomène : « La situation décrite ne constitue pas un cas de fraude mais s'apparente davantage à une optimisation du système de protection sociale applicable aux travailleurs migrants. En fait, ces traders « optimisent » une vieille réglementation européenne destinée à favoriser la mobilité des salariés au sein de l'Union.

Il est exact que certaines personnes, ayant travaillé par exemple à Londres, peuvent revenir en France et percevoir une allocation beaucoup plus élevée que celle dont elles auraient bénéficié au Royaume-Uni. Le « système » leur garantit 57,4% du salaire qui leur aurait été versé dans l'Hexagone pour un emploi équivalent. »

D'après les prévisions officielles tombées jeudi 10 juin, Pôle Emploi devra gérer 151.000 « demandeurs d'emploi » supplémentaires « en recherche active » en 2010...

16 juin 2010

© photo Chablis
texte Patrick Boriès