"Le gouvernement français a dû se justifier, hier, devant la pluie de critiques. La Commission européenne l'a épinglé sur la liberté de circulation en Europe. Le Conseil de l'Europe estime que les évacuations «risquent d'attiser les sentiments xénophobes». L'Onu a élargi ses reproches au lien établi entre immigration et insécurité par Nicolas Sarkozy. Le Vatican rappelle qu'en matière de délinquance, «la responsabilité est personnelle, pas collective». Et la presse, de Londres à Sofia, a déploré la pente populiste sur laquelle s'est engagé le Président." (Ouest France, 21/8/10)

"En ancien français, le BAN est d'abord la proclamation d'un édit, d'un statut, d'un jugement, toute espèce de cri impératif, diffusant un message d'un centre de commandement d'ordre public ou militaire. Le terme francique dont il dérive désigne une parole sérieuse, publique ayant force de loi. Le refus d'obtempérer ou la non-observance entraîne une peine. Le crieur public et le curé avaient dans leurs missions celle d'annoncer les bans, respectivement sur la place et dans l'église."

"Au cours de son évolution, ce terme communément entendu du droit féodal s'étend à la chose même qui était proclamée, et c'est dans ce sens que l'on dit "mettre au ban de l'Empire" pour toute proscription sanctionnée par un édit de l'empereur, notamment la déchéance prononcée contre un prince ; ou "mettre au ban un homme d'une contrée" pour la perte des droits civils de ce dernier nommé ainsi forban (for ban). Voir aussi la peine de bannissement." (d'après Wikipédia)