L'éléphant d'Asie

Il mesure de 2 à 3,50 mètres au garrot, ne présente qu'un seul doigt préhensile au bout de la trompe et possède des oreilles assez petites. Le crâne forme deux bosses proéminentes et les défenses sont absentes chez les femelles et un certain nombre de mâles.

Il est plus petit que son cousin africain. Vivant en troupeau restreint mené par une femelle, il passe son temps à arpenter la forêt à la recherche de sources de nourriture pour satisfaire son régime végétarien. Souvent domestiqué, il est utilisé comme monture ou animal de trait. Autrefois présent sur l'ensemble du continent asiatique, il n'occupe plus aujourd'hui qu'un territoire réduit. À l'état sauvage, l'espèce est en danger, même si le commerce de l'ivoire est illégal.

Traditionnellement, l'éléphant d'Asie sert de moyen de transport et est un animal qui a sa place dans la société. Certains humains vivent même de leur éléphant, à travers divers métiers. Des cornacs vendent aux touristes des petits sacs de nourriture pour qu'ils aient le plaisir de nourrir l'animal.

Aujourd'hui, les éléphants "travaillent" dans le tourisme en faisant le cirque dans les rues. Les pachydermes deviennent footballeurs, basketteurs, masseurs, boxeurs, jongleurs, musiciens ... Peintres aussi. Les plus doués manient le pinceau avec leur trompe, guidés par leur cornac.

L'animal est très respecté et considéré comme vénérable. Pour le tournage de « Sunny et l'Éléphant », un chantier de débardage proche de la frontière birmane a été reconstitué. Le film fait un travail de mémoire sur la relation presque fusionnelle qui unissait jadis l'animal et son maître. A Lampang, une ONG a fondé une clinique pour les éléphants victimes des mines dans la zone frontière birmane. Plus de 2 000 bêtes ont été soignées depuis 1994.

Toutefois, cela a changé depuis l'industrialisation d'une partie de l'Asie : l'éléphant perd son statut de transporteur, remplacé par la voiture et délaissé par l'effondrement des traditions locales. Aucune place ne lui est laissée et il est désormais fréquent de les voir interdits en ville. Leur déplacement au sein des localités est problématique : auparavant, les routes étaient essentiellement usitées par des piétons et le pachyderme se frayait facilement un chemin, tout le monde s'écartant sur son passage.

© wikipédia & wikimédia (Richard Lydekker)