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Dernière minute de l'Agence Mondiale Duchmoll.

Sous la pression persistante des militants anti-injustices
excessives, mais aussi dans un souci sécuritaire croissant,
notre grand leader Chapichapo a décidé de faire rapidement
voter en France, en Europe, puis à l'ONU, une Très Grande Loi
Universelle, interdisant désormais ces méchantes catastrophes
sur toute la planète, du Nord au Sud, d'Est en Ouest, et au Ciel.

Les Chiliens se sentent déjà bien soulagés, même si,
en attendant, c'est un mauvais moment à passer,
déclare une habitante retrouvée sous les ruines.

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Savoir que CELA ne POURRA bientôt PLUS arriver parce que
les catastrophes sauvages auront peur de cette magnifique
loi universelle de la civilisation, OUF !
MERCI, grand Chapichapo !!
ajoute un habitant ruiné,
je suis sauf deux fois.

Mais selon un haut fonctionnaire de l'ONU, qui se déclare assez pessimiste, il faudra probablement plusieurs années pour trouver un accord entre tous les pays sur un texte qui s'imposera à tous.

En effet, les forts intérêts financiers de groupes multinationaux qui font leur chiffre d'affaires avec les catastrophes de toute nature, si l'on peut dire dans ce cas, sont ainsi menacés.

Et ils se sont immédiatement constitués en lobby AAC (Anti Anti Catastrophes) dès l'annonce fracassante de Chapichapo.

Dès lors, cet article du Monde restera, hélas,
d'actualité "un certain temps"...

Au Chili, les répliques se ressentiront pendant des années.

Le séisme qui a dévasté le Chili aura des conséquences à long terme sur le pays. Non seulement sur la reconstruction, qui devrait prendre plusieurs années, mais également sur sa stabilité sismique. Selon plusieurs spécialistes, les répliques de cette secousse à la puissance inhabituelle devraient continuer à secouer le pays andin pendant plusieurs années.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé à Santiago que l'ONU allait envoyer 10 millions de dollars d'aide d'urgence au Chili.

M. Ban a annoncé l'octroi de cette aide, via un transfert du Fonds de réponse d'urgence aux catastrophes, à l'issue d'une réunion au palais présidentiel avec le chef de l'Etat chilien sortant, Michelle Bachelet.

"Plus le tremblement de terre est fort, plus le seront les répliques, plus il y en aura et plus elles dureront longtemps", résume John Bellini, géophysicien au US Geological Survey (USGS). Il estime qu'elles iront en se calmant, mais qu'elle seront ressenties par les Chiliens "pendant des mois, peut-être des années".

"C'est une énergie inimaginable", confirme Bill Herbert, professeur de géophysique à l'université de Pittsburgh, qui estime que le tremblement de terre d'une magnitude de 8,8 sur l'échelle de Richter a dégagé "une énergie équivalente à 15,8 gigatonnes de TNT" et que chaque réplique est "l'équivalent de l'explosion d'une mégatonne de TNT".

SOLIDARITÉ NATIONALE

Depuis samedi, le Chili a connu près de 200 répliques sismiques, certaines aussi puissantes que le séisme qui a dévasté Haïti en janvier. Vendredi, trois fortes secousses d'une magnitude supérieure à 6 ont fait craindre le pire car elles étaient suffisamment violentes pour finir de détruire des bâtiments endommagés. Finalement, elles n'ont pas provoqué de "malheurs personnels ni dégâts matériels", selon la formule du Bureau national des urgences (Onemi).

La puissance inhabituelle du tremblement de terre initial explique la violence des répliques, ainsi que leur durée. "Cela fait beaucoup d'énergie dégagée et la Terre essaye de revenir à la normale. En essayant de faire cela, elle bouge encore, c'est ce qui explique les répliques", décrypte Jessica Sigala, géophysicienne de l'USGS.

Sur place, l'entreprise de reconstruction se poursuit. Avec près de deux millions de personnes affectées, plus de 800 morts et 500.000 sans-abri, les autorités tentent de s'organiser. Un téléthon exceptionnel, qui doit avoir lieu vendredi soir au Chili, tentera de récolter environ 30 millions de dollars pour les sinistrés.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban ki-moon, est arrivé au Chili dans la matinée. Il doit s'entretenir avec la présidente Michelle Bachelet et visiter Concepcion et le port de Talcahuano, deux localités particulièrement touchées. Un deuil national de trois jours entrera en vigueur dimanche soir, la population étant invitée à accrocher des drapeaux du pays aux fenêtres. Une façon, comme le Téléthon, de faire preuve de "solidarité nationale".

lemonde.fr avec l'Agence France Presse,
ce vendredi 5 mars 2010 à 21h41

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Reuter Victor Ruiz Caballero,
Chili AP Photo Roberto Candia