FRANCE/

Oh, oh, bien joué, mon frère ! Pendant que les maires de ton beau pays vont manger ton premier ministre (comme ça tu pourras suivre mon conseil et nommer ton fils ensuite, hi, hi, hi), toi, tu files d'urgence à l'étranger. Pour régler les problèmes du monde !

Vas-tu aller aussi en Chine pour retrouver ton ami président noir ?! Hi, hi, hi ! Allons, ne fais pas la tête, je ne me moque pas, je te taquine, je suis fier des Noirs, c'est normal. J'espère que tu as emmené la belle Yade Rama, sinon, dis-lui de venir me voir, hi, hi, hi.

Ah la la, mon frère, tu es vraiment très fort. Très très fort ! Tout le monde dit que tu n'as pas le courage d'aller devant 11.000 personnes de peur de te faire huer et de faire rire toute la planète. Alors que tu as le courage d'en recevoir 700 dans ton Palais. Ah la la ! La mauvaise langue est toujours celle de l'envieux, dit-on dans mon pays.

Moi je sais, mon frère, que tu leur prépares encore un beau coup de théâtre. Quand tout le monde aura bien dit et bien répété, dans tous tes médias, aussi indépendants que les pays africains, "Pas cap' !", surprise !!! Qui va sortir du bonnet de Marianne ?! Toi, mon frère ! Tu es le plus fort !! Et tout le monde dira que tu n'as pas peur du lion, et ton nom couvrira les peurs de tous les nouveaux déserts français.

Quant au fond de l'affaire, comme on dit chez ceux qui font des affaires obscures, tout le monde a bien compris, car ton peuple est un grand peuple intelligent, que tu supprimais cette taxe professionnelle très compliquée pour la remplacer par mille petites taxes encore beaucoup plus compliquées qui te permettront, par ta grande administration encore bien plus compliquée que toute l'Afrique, de nourrir ou d'affamer les moindres petites mairies comme les plus grandes régions, selon ton bon plaisir, en aidant d'abord les gentils comme moi qui saluent ta grande action, bravo, bravo !

Ah oui, mon frère, tu es un grand chef, tu vas tous les tenir par le porte-monnaie ; et le ventre. Mais, si tu me permets, mon frère, fais attention de ne pas trop les affamer, sinon ils vont te manger, et toute ta famille, et tous tes amis. On connaît cela trop souvent chez nous, je voulais simplement t'avertir en toute liberté, égalité et fraternité, bien sûr, mon frère, hi, hi, hi.

Propos recueillis par l'Agence Mondiale Duchmoll, au Cap Nègre.

Cliquer ici pour lire l'article du Monde du 16nov9, "M. Sarkozy suscite la crainte d'une recentralisation punitive".

© photo kamizole.blog.lemonde.fr & truquage D*.

Rappelons que Nicolas Mongo est un cousin d'Ali Bongo, feu le président démocrate à vie du Gabon. Monsieur Mongo souhaitant rester discret dans les médias, nous n'en avons photographié qu'une petite partie.