Nom : Nicolas Messina de Toulouse

Bonsoir Docteur,

Je dirige une multinationale prospère mais la plupart de mes collaborateurs sont heureux de travailler.

Que faire ?


Cher Nicolas Messina de Toulouse,

Toutes mes félicitations pour votre question tellement humaine, qui prouve votre excellent management. Dommage que l'on ne perçoive pas dans votre mail ce bel accent toulousain qui enchante tant d'acheteurs d'Airbus.

Que faire, que faire encore ou que faire d'autre ?

C'est très simple :

1/ arriver à ce que TOUS vos collaborateurs soient heureux de travailler ;

2/ veiller à ce qu'ils soient, tous, aussi heureux de ne PAS travailler, sinon gare aux décompensations brutales du burning out workaholic over stressing qui vous priveraient d'eux ;

3/ décider rapidement d'une stratégie globale : soit vous engagez la majorité des salariés malheureux, dans le monde entier, et vous devenez ainsi la plus grande multinationale de tous les temps ;

4/ soit vous demandez à vos salariés de se plaindre à l'extérieur et de faire semblant d'être malheureux. Sinon la plupart des patrons vont se liguer contre vous pour détruire votre entreprise. En effet, montrer qu'il est possible d'être heureux en travaillant est un crime contre les méchants patrons durs et débilos aux religions rétrogrades, y compris étatiques, selon lesquelles le travail et le plaisir doivent être soigneusement distingués. D'ailleurs, les artistes, par exemple, qui s'amusent tellement en travaillant ne doivent pas être payés, ou alors vraiment pas beaucoup, jugent les producteurs, éditeurs, ministreurs, cultureurs et autres pdgeurs de ce domaine.

Merci de nous envoyer quelques contrats en blanc avec des chèques d'avance sur salaire. Nous assurerons votre recrutement gracieusement.

Votre dévoué,
Docteur Duchmoll.

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