Journal d'un philosophe amateur

Fil des billets

jeudi 11 août 2016

D'où vient la métaphysique ?


Un embryon,

monde-solx.jpg


fait PLOUF !

71118287.jpg


et le voilà parmi nous.

terre-europe.jpg


© http://www.monquotidien.fr/media/Images/monde-solx.jpg
© http://www.poetomu.ru/_pu/0/71118287.jpg
© http://www.astrosurf.com/luxorion/Images/terre-europe.jpg

lundi 28 décembre 2015

les bienfaits de la solitude

bain_de_chocolat.jpg

Je veux être seule pour pouvoir faire tout ce que je veux.
Mais tout ce que je veux, c'est ne plus être seule.

Seul maman peut me comprendre.

© photo Chablis

dimanche 11 octobre 2015

QUI EST L'ENNEMI ?

(Question posée, à tous ses étudiants, par le "MOOC CSFRS Questions Stratégiques")

chat_fusee.jpg

QUI EST L'ENNEMI, selon vous ?

Réponse du Docteur Duchmoll :

L'ENNEMI, C'EST LA VICTOIRE.

La femme n'existe pas (Lacan). L'homme n'existe pas (Femen). L'ennemi n'existe pas (Duchmoll) ;-) Femme, homme, ennemi sont d'abord des concepts, élaborés à partir de quelques éléments, que l'on essaie de remplir avec des gens ; et que l'on surcharge d'éléments supplémentaires. Exemple : anatomie -> femme -> poupées + prince charmant waiting + enfants + cuisine + mode + soldes…

RECIPROCITE. Il n'y a pas d'ennemi. Il n'y a que des ennemis. Liés, reliés, unis par une fonction : la fonction de l'inimitié. Car si A est l'ennemi de B, B est l'ennemi de A. En règle générale, sauf pour quelques sages de la gifle retenue comme Gandhi ou Jésus.

RELATIVITE. Cette fonction de l'inimitié a des degrés divers selon l'objet convoité ou possédé par les ennemis, et relativement à la valeur qu'ils lui accordent. Cet objet disputé peut être matériel (argent, bien, territoire…) ou spirituel (idéologie, religion…) ou humain (conjoint, peuple…) ou de toute autre nature susceptible de provoquer l'envie, la jalousie, la violence (demandez à Caïn).

PERMUTABILITE. L'inimitié peut se transformer soudainement en amitié (ou au moins en "alliance objective"), et inversement ("Seigneur protège-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge…"). De plus, les deux fonctions peuvent coexister en même temps pour les mêmes groupes. (On ne vend pas de bateaux aux Russes méchants avec l'Ukraine mais on leur achète toujours du gaz - qui transite, entre autres, par l'Ukraine.)

INTIMITE. L'inimitié est un lien mortifère curieux. Les ennemis se connaissent entre eux mieux que personne. Les vendettas sont la meilleure source de connaissance des arbres généalogiques. Un bon ennemi tue le temps et l'occupe. Demandez aux hooligans et aux gangs. Ou à quelques politiciens. Ou à des voisins d'immeuble.

UNITE. L'inimitié est l'un des meilleurs moyens politiques pour ne pas résoudre des problèmes sérieux. "La guerre n'est que le prolongement de la politique par d'autres moyens". Sauf que Clausewitz pensait à la politique extérieure alors qu'il s'agit surtout de politique intérieure… "Dans ces moments tragiques, la patrie doit taire ses divisions et se rassembler, blablablabla." Grâce à la lutte contre les méchants étrangers, le peuple continuera de se sacrifier, et même se sacrifiera davantage. Glorieux héros, voilà ta médaille bien méritée, pour le pain et le toit, ta famille repassera demain. Ça ne fonctionne pas toujours, demandez à Recep Tayyip Erdoğan.

PROFITABILITE. Il n'y a pas d'ennemi mais des ennemis. Tous deux achèteront des armes pour bien se mesurer la testostérone, avec de la sueur, du sang et des larmes. Très puissante, l'arme des larmes. Ils se détruiront mutuellement. Après, il faudra reconstruire (et se réarmer). Profit de la vente d'armes, de la revente d'armes et de la reconstruction. Voir Irak, Afghanistan, Israël... (le tout fort bien détaillé par Naomi Klein dans "La Stratégie du Choc, ou la montée du capitalisme du désastre" - Actes Sud). On ne fait pas des armes pour faire la guerre mais des guerres pour vendre des armes (voir le film de Michael Moore, "Fahrenheit 9/11").

RESUME. La plupart des analyses stratégiques et géopolitiques actuelles, souvent brillantes, sont faussées car elles sont conduites avec un concept qui n'est plus pertinent et qui a en quelque sorte, fait son temps. Dès lors, leurs conclusions ou recommandations ne peuvent qu'ajouter à la souffrance du monde. Il est temps de repenser ce concept vidé de son sens. Il n'y a pas d'ennemi, il n'y a que des couples d'ennemis bancaux et de l'inimitié très bankable.

REFLEXIVITE. Mais quelles sont donc les sources de l'inimitié ? L'une d'elles ne serait-elle pas "La Victoire" ? Pourquoi et pour qui, sommes-nous formatés dès l'enfance à gagner, toujours gagner, toujours être le champion, le premier, le meilleur ? Si l'on nous apprenait à savoir perdre, n'y gagnerions-nous pas davantage ? ;-)

AUTREMENT DIT...

La cause de l'ennemi, c'est la victoire.
La cause de la fraternité, c'est le partage.

© photo Chablis

lundi 14 septembre 2015

Que pensez-vous de vous ?


Evidemment, j'ai eu des problèmes comme tout le monde,

mais personne ne s'en serait sorti aussi bien que moi avec moi.


jeudi 14 mai 2015

le secret de l'Ascension sociale


culs_expo.jpg


Les riches font des plans.
Les pauvres font tout de suite.


© photo Fessebouille


jeudi 2 avril 2015

Quelle est la nature du pouvoir ?

La nature du pouvoir, c'est facile.

C'est primaire, c'est binaire,
c'est une question de NON.

Plus j'ai de pouvoir,
plus je puis dire NON (efficacement)
mais aussi dire NON à ce que l'on me dise NON.

En général, l'être humain préfère qu'on lui dise OUI. Son humanité, et son raffinement humain, quelle que soit sa classe sociale, dépend de sa capacité à accepter la frustration du NON de l'autre et à ne pas lui imposer ses volontés ou désir malgré lui. Armes, viols, dictatures… ne sont que des cas extrêmes.

Dans la vie de tous les jours, les micropouvoirs sont ainsi plus facilement repérables. Le degré de pouvoir serait même presque mesurable techniquement. Il suffirait dans une relation de décompter les lieux du OUI et du NON pour l'un et pour l'autre. Relation conjugale ou professionnelle ou politique… Tracez quatre colonnes, disons six avec les peut-être.

Exemple. Le président nous dit NON (je ne vous écouterai pas) tous les jours mais nous ne pouvons lui dire NON qu'une fois tous les 5 ans. Ou un peu plus, si affinités frondeuses voire révolutionnaires ;)

Question. Pourquoi le NON pose-t-il autant de questions ? Serait-ce parce que, enfant, nous avions moins "le droit de dire NON" à nos parents que l'inverse ? D'où la fameuse période enfantine du "non à tout" ?

Propositions (re)découvertes grâce à la microanalyse ;)