avec Bernard Azimuth

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jeudi 26 mars 2015

La réponse à ma question ?

Le 24 févr. 2015 à 22:58,
le site Docteur Duchmoll a reçu :

Nom : ferme la fenêtre
Email : ...@wanadoo.fr

Est ce que si je vous donne une fausse adresse mail,
vous me communiquerez quand même la réponse à ma question ?

Bernard Azimuth


Cher Hamizut,

Vous avez bien raison, rien ne vaut l'expérience dans les cas compliqués, pour trancher sur le plan pratique, sans se perdre dans de longues arguties théoriques.

Qu'est-ce qu'une question, pourquoi, qui la veut, qui la pose, où, est-on sûr de la retrouver, vaut-il mieux la poser dans un endroit secret et fermé à clé ?

Autant de réponses qui sont là pour communiquer notre inquiétude fondamentale, vous vu juste, c'est vrai : est-ce que Dieu répondra à notre question s'il a une fausse adresse de la Terre ?

Rien n'est comme avant, même le passé, et passé où, parti sans laisser d'adresse ? Quel tour de force ! pour un Dieu autrefois si sédentaire, si ses dents Terre ! Mais si c'est dentaire, on comprend. Pas vrai ?

Encore bravo !!

Docteur Valentin O Duchmoll

lundi 17 décembre 2012

to de lette tue les lette






Ejouissez vous en egadant le génie de Benad Azimuth en pleine action.

mercredi 6 juillet 2011

Bernard Azimuth & le Docteur Duchmoll

D - Mon cher Bernard, pour inaugurer nos entretiens scientifiques, joyeux et humanistes, j'aimerais beaucoup que ce fût vous qui apprissiez à nos Duchmollautes, pourquoi vous allez danser sur le pont d'Avignon, et dans quelle tenue ?

B - Pourquoi je vais danser sur le pont d'Avignon ? Tout simplement parce que sur le pont d'Avignon, on y danse, euh... on y danse... Sur le pont d'Avignon, on y danse tous en rond. Et c'est l'occasion de rencontrer de belles dames qui font comme ça, et puis encore comme ça... Et c'est très agréable. En tout cas, moi, j'avoue que je ne m'en lasse pas.

Je n'ai pas encore choisi ma tenue pour aller danser sur le pont d'Avignon. On ne choisit sa tenue qu'au dernier moment. Ça dépend du temps qu'il fait. S'il fait soleil par exemple (ce qui est plutôt fréquent là bas, surtout en cette saison), je ne mets surtout pas mon vêtement de pluie. Ah ça, non. Mais s'il pleut, en revanche, je le mets. S'il neige, je mets mon anorak, mon fuseau, et mes après-ski. Et s'il y a du brouillard? me demanderez-vous... S'il y a du brouillard, je n'y vais pas, j'ai trop peur de tomber dans le Rhône.

A mon tour de vous poser une question : Comment avez-vous appris que j'allais aller danser sur le pont d'Avignon?

D - Je l'ai appris bien évidemment sur le Pont Neuf où coule, vingt-quatre heures sur vingt-quatre (24/24) (=1) (égale un) (symbole d'égalité et d'unité patriotique et aquatique), la scène des nouvelles fraîches.

En fait, la personne qui m'en a parlé n'était pas vraiment sûre. Ni de la nouvelle, ni en elle-même. Et quand une personne pas vraiment sûre me donne une nouvelle pas vraiment sûre, je me dis que la vie ne manque pas de piquants.

B - C'est sûr !

D - Vous poser directement la question eût été un peu cavalier. Et peut-être vous seriez-vous méfié si je vous avais dit Est-il vrai que vous allez danser sur... etc. ? - c'est une règle élémentaire du styliste de base que de ne pas répéter sans cesse "pont d'Avignon, pont d'Avignon, on y danse quand on est rond".

Vous auriez peut-être même cru que je voulais vous empêcher de boire ! Or non, pas du tout, surtout "sur le pont", sur la brèche, à la santé des amoureux, buvons un, aïe, oui, le terrain devient glissant, oui, passons, oui, par là, en chantant, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Voilà. En tout cas, j'aime beaucoup votre explication, et ce serait sympa si vous pouviez envoyer, pour nos lecteurs demeurés,

B - Demeurés, dites-vous ??? Oh ! Ce n'est pas gentil, pour vos lecteurs !

Autant pour moi, je n'avais pas lu la suite...

D- Je vous en prie. Votre attention à eux est tout à votre honneur. Donc, dis-je, pour nos lecteurs demeurés, comme moi, ici, nous envoyer, quelques photos de ces belles dames qui font comme "ça" en tenue de fort soleil. Instance majeure du plaisir freudien, le Ça fut trop longtemps mis à l'index.

De plus, je trouve que vous avez raison d'être prudent. La pollution chimique dans le Rhône est en effet telle que toute personne qui en sort, rarement vive mais n'importe, est aussitôt emportée et vendue en kit au rayon "bonnes affaires" des magasins de bricolage en chimie.

La chimie n'est-elle pas une source de profits juteux dont nous, artistes, poètes, philosophes, clowns et savants, nous nous privons trop souvent ?

(à suivre)

samedi 25 juin 2011

au Café de la Gare, ce lundi

PREMIÈRE PARISIENNE

ce lundi 27 juin à 19h


LE NOUVEAU SPECTACLE

DE BERNARD AZIMUTH

MISE EN SCÈNE PATRICK DRAY


41 rue du Temple
75004 Paris

01 42 78 52 51
01 42 78 10 29
www.cdlg.fr


— en Métro :
station Hôtel de Ville (lignes 1 ou 11) ou
station Rambuteau (ligne 11) ou
station Châtelet (ligne 1, 4, 7, 11 et 14)

— en RER :
station Châtelet-les-Halles (lignes A, B, D)

— en bus RATP
arrêt Georges Pompidou, lignes 38, 47 et 75 (face à la rue Pierre-au-Lard)
arrêt Georges Pompidou, ligne 29 (au croisement avec la rue Rambuteau)
arrêt Hôtel de Ville, lignes 76 et 96 (rue de rivoli)

— pour ranger sa pollueuse à l’abri des P.V. :
Parking Georges Pompidou (très cher, très beau)
Parking Beaubourg (moins cher, moins beau ; c’est pas vous qui y restez)

PETIT FLASH-BACK

Après avoir joué en 6 langues (français, anglais, italien, allemand,

néerlandais, espagnol) 3 spectacles burlesques en duo, pendant

9 ans dans toute l’Europe, BERNARD AZIMUTH se lance dans la

carrière solo et crée NO PROBLEM, avec lequel il continue de se

produire à l’étranger mais seulement en trois langues (français,

italien, allemand). Lassé de jouer dans des langues qu’il ne parle pas

ou si peu, il crée DÉRAPAGES qu’il ne jouera plus qu’en français !

(Petit Palais des Glaces, et Théâtre des Blancs-Manteaux à Paris et

ailleurs en tournée...).

Il crée ensuite à Paris, son troisième spectacle JE M’DEMANDE !!?!

mis en scène par HUBERT DRAC sur une musique originale de

FRANÇOIS PEYRONY au Café de la Gare puis au Splendid et au

Théâtre de 10 heures.

Durant toute la saison 97/98, BERNARD AZIMUTH - l’homme à la

chemise jaune - participe à toutes les émissions de MICHEL

DRUCKER “Faîtes la Fête” sur France 2.

Quelques tournées plus tard... Son quatrième spectacle solo

DES ÉQUILIBRES mis en scène par IDWIG STEPHANE sera joué au

Ciné-Théâtre 13 à Paris, puis en tournée dans une direction d’acteur

de PHILIPPE SOHIER.

Il crée en 2005 AH ! mis en scène par PATRICK DRAY qu’il jouera

chaque mois à Paris au Café de la Gare pendant deux ans, et qu’il

tournera plus de 200 fois.

À TABLE ! créé en septembre 2010 est son sixième spectacle solo.

PRÉSENTATION

Au travers de personnages excessifs, intolérants, impatients,

bornés et stupides, naïfs et parfois involontairement cruels,

Bernard AZIMUTH nous entraîne dans son monde bien à lui

où rien n’est simple ! Même « parler », parfois est difficile.

Employer le présent ou l’imparfait peut se révéler pour lui un

véritable casse tête. Aller à l’Opéra de Paris, écrire un constat

à l’amiable, offrir des cadeaux, téléphoner, descendre

l’escalier : avec lui, on peut être certain que ça va mal se

passer ! En tout cas, on n’est jamais tranquille. Percevoir tout

simplement la réalité des choses lui est étranger.

Tout est déformé. Suspect. Impossible.

Le conte du Petit Chaperon Rouge s’avère être une horreur.

Finir sa purée, un véritable cauchemar. Et s’il y avait du vécu,

là dessous… enfin digéré ? Car on dirait bien que dans ce

spectacle plein d’humanité et d’humour, Bernard AZIMUTH

se met délibérément « A table !».

En toute sérénité et pour notre plus grand plaisir !

Distribution :

Auteur et Interprète : Bernard AZIMUTH

Mise en scène : Patrick DRAY

Création lumière : Edwin GARNIER

ILS ONT ÉCRIT

(À propos de À TABLE !)

Dans son nouveau spectacle, Bernard Azimuth nous embarque

dans une histoire abracadabrantesque. Pleine de surprises.

De moments d’émotions aussi. De personnages atypiques.

De situations croquignolesques. Mais sous l’humour, on réfléchit aussi.

Bafouilles sensibles, histoires tendres. Et éclats de rire.

NICE-MATIN

Le nouveau spectacle de Bernard Azimuth est un régal d’écriture

et l’acteur n’a pas son pareil pour délirer sur des situations

apparemment anodines.

Se dessine un spectacle qui est aussi une réflexion sur la condition

humaine et sur notre manière de mal vivre ensemble.

C’est vif, mené tambour battant, ça ne s’arrête pas une minute et c’est

surtout poétique.

Le rire n’est jamais lourd et la pensée toujours profonde.

Décalé et jubilatoire.

LA PROVENCE

ILS ONT ÉCRIT

(À propos des précédents spectacles)

AZIMUTH a une qualité rare, il fait rire.

LE CANARD ENCHAÎNÉ

Ah! Comme on l’aime avec ses doutes, son esprit en escalier…

Un régal!

PARISCOPE

Le spectacle nous entraîne dans un univers où l’absurde vire,

souvent, à la folie furieuse. Esprits cartésiens, s’abstenir.

TÉLÉRAMA

Bernard AZIMUTH déchire le sens de la vie en permanence, le

traque dans le sens de la phrase, la plus petite, jusqu'à l'absurde,

l'absurdité du son... et de l'existence même du langage.

THEATROTEQUE.COM

Bernard AZIMUTH dépeint, un personnage en équilibre précaire

entre l’ordinaire et le fantasque. Surprenant. Et drôle, infiniment !

Tout est ici construit avec finesse et à propos.

RUE DU THÉÂTRE

Quand le banal se transforme en délire...
LE POINT

" AH ! " c’est un flux ininterrompu d’histoires en vrac, un bazar

verbal totalement jouissif, des inventions langagières inédites, des

situations qu’on n’avait pas vu venir, et à la clé, quelques fous rires

inextinguibles.

LA MARSEILLAISE

vendredi 24 juin 2011

Bernard Azimuth, interview absurde (3)

Docteur Valentin Duchmoll - Je vous comprends parfaitement, Bernard Azimuth, mais de quelle manière accommoder les petits chaperons rouges pour les manger ?

Bernard Azimuth - Votre question me laisse bien perplexe. A ma connaissance, même s'il existe plusieurs histoires du Petit Chaperon Rouge (PCR), il n'y a qu'un Petit Chaperon Rouge (PCR). De même qu'il n'y a qu'un loup. Enfin, c'est ce que j'ai toujours pensé.

Je ne sais pas si c'est une preuve, mais en tout cas, quand j'étais enfant, je n'avais pas peur des loups, je n'avais peur que "du loup". Pour moi donc, il n'y a qu'un seul petit chaperon rouge qui n'existe plus, malheureusement, puisqu'il a été mangé par le loup.

A tous ceux donc qui auraient souhaité manger des petits chaperons rouges, je conseille de manger du poisson sauvage avant qu'il n'y en ait plus du tout, et qu'ils soient tous crevés à cause d'un nouveau loup : "la pollution" créée par l'homme. D'ailleurs ne dit-on pas : l'homme est un loup pour l'homme. Et pour le poisson aussi. L'homme est un loup pour le poisson.

Docteur Valentin Duchmoll - Vous mangez pourtant beaucoup de consonnes, pourquoi ?

Bernard Azimuth - Votre question me laisse bien perplexe. Non, je mange pas de consonnes. Ni peu ni beaucoup. Ça se mange ? C'est bon ? Oh, moi, ça ne me tente pas. J'aime mieux le poisson sauvage.

Docteur Valentin Duchmoll - En scène, vous êtes svelte, souple, mince, agile. Pourquoi ? Quels sont les secrets physiques et alimentaires de cette pleine forme exemplaire ?

Bernard Azimuth - Une partie de votre première question me laisse bien perplexe. Non, non, je ne suis pas souple et mince. Pourquoi ?

Je présume que pour être souple, il faut faire de la gym souvent. Or c'est un truc qui ne me viendrait même pas à l'esprit. Quant à la raison de ma "non minceur", je pense que je ne fais pas assez de sport (de la gym par exemple).

Et l'ensemble de votre deuxième question me laisse bien perplexe. Vous me demandez de vous livrer mes secrets de cette pleine forme exemplaire... Les secrets sont des secrets.

De quoi aurais je l'air si je dévoilais des secrets ! On ne m'en confierait plus. Je ne dirai rien. N'insistez pas, Docteur. Vous, comme moi, savez très bien que les secrets, ça reste secret.

lundi 20 juin 2011

Bernard Azimuth, interview absurde (2)

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Docteur Valentin Duchmoll - Je vous comprends parfaitement, Bernard Azimuth, et nous resterons sur notre faim jusqu'au 27 juin 2011 à 19h. Mais, dites-moi, cher ami, dans votre remarquable livre A table, les ados, la croissance est de retour, vous nous expliquez comment bien se comporter dans un pique-nique africain avec des danseuses malgré la famine. Aimez-vous à ce point le tam-tam et ces transes qui dénudent tant de seins ?

Bernard Azimuth - Cher Docteur Duchmoll, effectivement, le Café de la Gare à Paris, 41 rue du Temple, accueillera mon nouveau spectacle A table ! le 27 juin 2011. Pour le reste de votre question, n'attendez aucun humour de ma part. Désolé !

Dans le préambule de votre question, il y a les mots famine et pique-nique africain... Je pense pouvoir faire de l’humour sur beaucoup de choses mais certainement pas sur la souffrance d’un peuple qui peine à survivre et à vivre. L’Afrique meurt de famine. L’Afrique meurt du sida. L’Afrique meurt d’abandon. Au XXIème siècle, on meurt aussi d'un rhume en Afrique ! Honte aux pays riches de ne rien faire, ou si peu, pour l'Afrique.

Je réponds plus légèrement à votre question: si j’écrivais un jour un livre, le titre serait court. Je n’aime pas les titres longs. Voyons un peu les titres de mes spectacles solos : il y a eu No problem, puis Dérapages, puis Je m'demande!!?! puis Des Équilibres, puis AH! et maintenant À table! C'est joli un titre court, n'est ce pas?

Docteur Valentin Duchmoll - Voudriez-vous nous parler, sans façons, de la souffrance ou de la jouissance d'un crocodile affamé dévorant un membre de la famille Lacoste ?

Bernard Azimuth - Vous faites allusion, sans doute, à l'affiche de mon nouveau spectacle À table! où je suis à califourchon sur un crocodile. Je vais vous dire, je n'ai encore jamais vu un crocodile dévorant un membre de la famille Lacoste ; ni du reste d'une autre famille.

Mais je présume qu'un crocodile affamé dévorant un membre (sauf s'il est tout petit... vous voyez de quel membre je veux parler ? il y a peu à manger avec ce genre de membre...) de la famille Lacoste ou d'une autre famille, mange heureux.

Maintenant, que ce soit un membre ou non de la famille Lacoste, je pense que le crocodile s'en moque et j'irai jusqu'à dire que pour l'alligator, ça doit être caïman pareil...

Docteur Valentin Duchmoll - A propos de cette affiche, pourquoi, et comment avez-vous califourchonné un crocodile ? Savez-vous, cher ami, que des féministes ultra pourraient se révolter contre cette allusion animale aussi dentelée ?

Bernard Azimuth - Ah bon, vous croyez ? Oh la la ! Comme quoi, on n'est jamais à l'abri des mauvaises interprétations... D'ici à ce que les défenseurs des animaux me créent des ennuis en pensant que je m'apprête à manger le crocodile, il n'y a pas loin !

Pourquoi je califourchonne un crocodile ? Parce que c'est un moyen de locomotion comme un autre pour aller se mettre à table.

Vous me direz, c'est sans doute aussi parce que dans votre spectacle A table!, vous parlez un peu des crocodiles... ? Vous êtes bien renseigné, vous répondrais-je !

Comment ai-je fait pour grimper dessus ? Rapprochez vous du visuel et vous constaterez que c'est un dessin d'Henri Galeron. Un as du dessin qui vient de finir l'illustration de mon sketch Le chacheur, à paraître cet automne, aux Éditions Les Grandes Personnes.

Pour revenir à cette affiche, j'en profite pour vous dire que c'est une des dernières créations de mon cher et grand ami Patrick Couratin, (CRAPULE !) qui nous a quitté en janvier dernier "d'une longue maladie" comme on dit, mais qui, pour lui, a été très très courte.

(à suivre)

© interview réalisée par mails en juin 2011 ; les réponses de Bernard Azimuth sont écrites par lui telles quelles ; et réciproquement personnellement ; le visuel de l'affiche est de Patrick Couratin et Henri Galeron. Pour la première partie, cliquer dans Rubriques A/Z sur Bernard Azimuth, interview absurde.

samedi 11 juin 2011

Bernard Azimuth, interview absurde (1)

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Docteur Valentin Duchmoll - Bernard Azimuth, votre pseudo commence par un A, votre spectacle actuel commence par un A, votre prochain spectacle commence par un A... Alors, vous comprenez que nous brûlions de l'envie de vous demander : Comment tout cela se termine-t-il, et pourquoi pas Albert ?

Bernard Azimuth - Ah ! Ah ! Je vais vous répondre ! Euh... Je vais tacher d'y répondre. Et là, déjà j'ai un doute... Tacher d'y répondre...? “Tacher” mérite-t'il un accent circonflexe ou non ? Je vérifie... Tâcher : Faire en sorte que... C'est bien ça.

Oui, un accent circonflexe ! Je vais tâcher d'y répondre. Sans accent circonflexe : tacher, c'est faire une tache. Oh la la ! Vous vous seriez dit : mais de quoi il parle ? Pourquoi dit-il qu'il va faire une tache ?

Bon, recentrons-nous ! Quelle était la question ? Oh la la ! Je n'avais pas vu. Il y a deux questions dans votre question.

Si je peux répondre d’une certaine manière à la première, je ne vois pas quoi répondre à la deuxième.

En effet, je ne comprends pas "et pourquoi pas Albert ?" A moins que vous me demandiez "pourquoi je ne m'appelle pas Albert ?" Je n'en sais strictement rien, moi ! Il faudrait demander à ma mère, ou à mon père, mais ça va être beaucoup plus difficile: il n’est plus.

Vous comprenez, ce n'est pas moi qui ai choisi mon prénom, ce sont mes parents. A ma naissance, j'étais trop petit, je ne parlais pas encore, comprenez vous ? Mes parents ont jugé que c'était à eux de choisir mon prénom. Aussi, je vous prie de m’excuser, je ne sais pas pourquoi ils ne m'ont pas appelé Albert.

Et maintenant, je vais répondre à la première partie de votre question.

Mais auparavant, excusez-moi, il faut que je vous parle d'un livre formidable que je viens de finir : Le roman du bois joli, un roman policier vraiment extraordinaire, écrit par le grand Mitchell Kromwalls.

Tout au long du livre, on se demande avec angoisse qui a bien pu tuer Miss Truidor, une jeune veuve de 58 ans... Il y a une intrigue exceptionnelle tout au long du roman... Et à la fin du livre, le lecteur comprend, de lui-même, que c'est son cousin Henry Mac Thomson qui l’a sauvagement assassinée parce qu’elle lui ressemblait trop.

Non mais franchement... Maintenant que vous savez la fin de Le roman du bois joli ça vous donne envie de le lire, ce livre ? Franchement ?

Non.
Non. Non. Non.
Definitively not.

Ben oui.
Ben oui. Jamais vous ne chercherez à l'acheter. Et dans un sens, tant mieux, puisqu’il n'existe pas.

Mais s'il existait ?
Hein? S'il existait ?

S’il existait, vous ne chercheriez pas à l'acheter, puisque vous connaissez la fin du livre de ce formidable auteur que dis-je ce géant de la littérature policière: Mitchell Kromwalls (qui n’existe pas non plus, du reste).

Bon, alors, vous comprenez, il n'est pas question que je vous dise comment se terminent mes spectacles ! Moi, voyez vous, j'ai envie que les gens viennent voir mes deux derniers spectacles "AH!" et "À table!". Il est HORS DE QUESTION, vous m'entendez: HORS DE QUESTION, que je vous dise comment ils se terminent !

Mes spectacles existent et j’existe. Et ce sont les métiers que j’ai choisis. Ecrire mes spectacles et les jouer. Et devant des salles pleines.

Non mais !

(à suivre)

Après plusieurs rencontres amicales de visu ou de telefonu, cette interview absurde de Bernard Azimuth, l'un des sept meilleurs humoristes de France, talonné de près par les six autres, s'est effectuée par mails. Elle a commencé ce mardi 7 juin 2011 vers midi.